Les spasmes musculaires peuvent être une source de douleur considérable chez de nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie et de myofasciite.
Ils se définissent par la contraction sans relâchement des muscles, et ce malgré de multiples traitements.
Saviez-vous qu‘il faut deux fois plus d’énergie à un muscle pour se détendre que pour se contracter ?
- Lorsqu’un muscle se contracte, de petites poches dans les cellules libèrent du calcium.
- Pour que le muscle se détende, la cellule doit pomper le calcium dans la poche.
- Lorsque l’énergie est faible, la cellule ne peut pas effectuer ce travail et le muscle reste contracté.
On les retrouve principalement dans le cou, le bas du dos et les hanches (en plus d’autres zones aléatoires du corps). Des muscles raides et douloureux peuvent tenir éveillé la personne qui en souffre et limiter considérablement son activité (c’est malheureusement le quotidien des personnes atteintes de fibromyalgie et de myofasciite).
Ces spasmes peuvent par dessus le marché se déclencher à n’importe quel moment, de manière totalement improviste, y compris pendant un moment de détente, pendant la marche, quand on est assis ou allongé, bref, aucun moyen de les prévoir ni de les anticiper.
Quelles sont les causes des spasmes musculaires ?
Les chercheurs n’ont pas encore trouvé la cause de nos spasmes musculaires.
Cependant, nous disposons d’études montrant un lien avec les points points de déclenchement myofasciaux (différents des points sensibles utilisés pour diagnostiquer la fibromyalgie).
Les trigger points sont de petites bandes de tissu musculaire qui sont en spasme constant mais qui peuvent parfois s’améliorer ou s’aggraver. Ils résultent généralement d’une blessure qui ne guérit pas correctement. Une personne souffrant de douleurs chroniques causées par ces trigger points peut souffrir du syndrome de douleur myofasciale, une affection qui est fortement liée à la fibromyalgie.
Ils peuvent aussi causer des douleurs référées.
En d’autres termes, ils causent de la douleur loin de l’endroit où ils se trouvent, alors quand un médecin regarde là où ça fait mal, il n’y voit rien !
Dans une étude, les chercheurs ont pu recréer la douleur apparemment aléatoire de la fibromyalgie en manipulant ces trigger points, suggérant qu’ils ont bien un rôle à jouer.
Une autre cause possible de spasmes musculaires est notre système nerveux dysfonctionnel. Il est possible que nos nerfs envoient des signaux de façon incorrecte et causent des spasmes.
Que faire contre les spasmes musculaires ?
Le traitement le plus courant pour les spasmes musculaires est le relaxant musculaire comme le Cyclobenzaprine. Cela améliore un peu le schoses, mais ce n’est certainement pas une solution à long terme.
Certains compléments sont, sur le papier, censés aider à traiter les spasmes musculaires, notamment :
- Magnésium
- Calcium
- Zinc
- Vitamines B
- Créatine
Je dis bien sur le papier car, comme à l’accoutumée avec les suppléments, aucune preuve formelle de leur efficacité et peu de recherches spécifiques pour la fibromyalgie (encore moins pour la myofasciite).
Parmi les autres traitements, certains patients ont pu noter des améliorations avec :
- de l’acupuncture
- du cupping thérapie (vous savez ces ventouses que vous avez probablement aperçu lors des JO sur les athlètes, laissant de larges zones violettes)
- le massage (en particulier le relâchement myofascial)
- des injections sur les points de déclenchement
- de la physiothérapie
Outre ces thérapies accessibles chez les professionnels certifiés, vous pouvez essayer à la maison ces solutions :
- appareils de massage (dos, nuque, pieds éventuellement)
- thérapie par la chaleur (application de poches chaudes)
- thérapie par le froid
- étirements, postures de yoga, tai chi
- crèmes musculaires
Plusieurs de ces traitements peuvent également avoir des effets sur d’autres symptômes.
Vivre avec des spasmes musculaires
Bien que vous ne puissiez pas éliminer les spasmes musculaires, vous avez beaucoup d’options de traitement et de gestion qui peuvent vous aider à vous sentir mieux.
Comme toujours, parlez-en à votre médecin, expérimentez une variété de traitements sécuritaires et continuez à faire ce qui fonctionne.