Jambes sans repos, que faire ?!

On estime que 8,5 % des français ont déjà été concerné une fois par le problème, et que 2% en souffrirait de manière quotidienne (source) !

Ces douleurs se manifestent souvent lors de période d’immobilité (particulièrement lors de longs voyages en avion ou en voiture) et peuvent se produire toutes les 20 à 40 secondes pendant quelques minutes ou quelques heures, ce qui entraîne une perturbation du sommeil, une somnolence diurne et de la fatigue chez les personnes atteintes.

Quelles sont les causes du syndrome des jambes sans repos (SJSR) ?

Le SJSR se produit habituellement la nuit alors que le corps commence à se détendre pour s’endormir et les deux jambes sont généralement affectées. 

Généralement on dit que le mouvement des jambes soulage l’inconfort.

Une autre caractéristique classique est une période distincte sans symptômes tôt le matin qui permet un sommeil plus réparateur.

Il est important de noter que la cause exacte du SJSR reste bien mystérieuse, bien qu’une carence en fer soit régulièrement observée (dans le sang mais aussi dans le cerveau, à noter que le diagnostic de cette dernière est difficile sans une imagerie cérébrale).

La première chose à faire si vous souffrez de cette affection est donc de réaliser un test sanguin qui mesure la ferritine, la principale forme de fer stockée dans le corps. Le taux de ferritine fournit également des indications sur le type de traitement à base de fer qui devrait être recommandé.

Il est bon de savoir que les périodes d’inactivité peuvent déclencher le SJSR, notamment les longs trajets en transports ou les périodes d’assise prolongées (cinéma, avion, etc).

La génétique pourrait également être un facteur déclencheur. La grossesse, certains médicaments et certaines maladies chroniques peuvent également causer le syndrome des jambes sans repos.

Quels traitements existants ?

Voici 10 solutions rapides que vous pouvez déjà essayer pour soulager vos jambes sans repos :

  1. Prenez un bain chaud ou une douche avant d’aller vous coucher.
  2. Lisez, faites des mots croisés ou toute autre activité mentalement engageante (mais non stimulante) avant d’aller au lit.
  3. Faites une courte marche si le SDJR commence à vous prendre. Souvent, le simple fait de se lever rapidement du lit peut faire disparaître les symptômes.
  4. Lorsque les symptômes apparaissent alors que vous êtes au lit, essayez de masser légèrement vos jambes.
  5. Évitez de passer plus de 20 minutes éveillé dans le lit avec vos symptômes de SJSR, cela pourrait conditionner votre corps et mener à un trouble insomniaque chronique.
  6. Essayez la thérapie chaud/froid : certaines personnes se disent plus réceptives au chaud, d’autres au froid, et d’autres encore disent qu’il est utile d’alterner le chaud et le froid.
  7. Pratiquez des techniques de relaxation, en sachant que le stress peut aggraver votre SJSR (faites du yoga, de la méditation, etc)
  8. Faites de l’exercice, l’utilisation des membres inférieurs peut aider à soulager les symptômes. Évitez à tout prix d’avoir un mode de vie sédentaire, marcher au lieu de conduire, etc. Les études semblent montrer que la pratique d’activités physiques réduit les symptômes. Faites cependant de l’exercice avec modération. Ne faites pas de l’exercice au point de ressentir des douleurs, car cela pourrait aggraver vos symptômes.
  9. Ayez une bonne hygiène de sommeil et dormez dans une chambre fraîche et calme. Allez au lit à la même heure tous les soirs levez-vous à la même heure tous les matins. Réduisez la quantité de lumière bleue à laquelle vous êtes exposé pendant une heure minimum avant de vous coucher.
  10. Évitez les boissons stimulantes, comme la caféine ou le sucre et réduisez la consommation d’alcool et de tabac.

Zoom sur le massage

Masser les muscles des jambes pourrait vous aider à soulager vos symptômes.

En effet, de nombreux organismes de santé suggèrent le massage comme traitement à faire chez soi.

Bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’autres recherches qui soutiennent que le massage est un traitement reconnu pour le SDJR, une étude de cas de 2007 en a illustré les bienfaits.

Une femme de 35 ans qui a eu des massages des jambes de 45 minutes deux fois par semaine pendant trois semaines avait des symptômes de SJSR améliorés pendant toute cette période de temps. Ses massages comprenaient une gamme de techniques, dont le massage suédois et la pression directe sur les muscles des jambes.

Ses symptômes du SJSR se sont atténués après deux traitements de massage et n’ont commencé à revenir que deux semaines après la fin de la cure de massage.

L’auteur de cette étude a donné l’hypothèse que la libération accrue de dopamine causée par le massage pourrait être une des raisons de ces bienfaits. De plus, il a été démontré que le massage améliore la circulation sanguine, ce qui pourrait expliquer ses effets.

En prime, le massage peut vous aider à vous détendre, ce qui pourrait améliorer votre sommeil indirectement.

Quelle qu’en soit la raison, le massage des jambes est un traitement accessible et relaxant qui pourrait aider à soulager vos symptômes du SJSR, vous pouvez opter pour un appareil de massage pour pieds ou carrément pour la pressothérapie. Vous pouvez également essayer les pistolets de massage ou encore les rouleaux en mousse.

Quels médicaments ?

La médicamentation dépendra de l’individu et du degré de la maladie, elle pourra toutefois inclure :

  • une supplémentation en fer qui aidera les personnes qui ont un faible taux de fer. Ceci, à son tour, peut aider à améliorer les symptômes si une quelconque carence en fer existe.
  • Alpha 2 agonistes : ceux-ci peuvent aider dans les cas de syndrome des jambes sans repos légers, mais ils n’affecteront pas les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil.
  • Analgésiques : l’ibuprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), peut soulager les symptômes légers.
  • Anticonvulsivants : ils traitent la douleur, les spasmes musculaires, la neuropathie et les symptômes diurnes.
  • Benzodiazépines : il s’agit de médicaments sédatifs qui aident les personnes présentant des symptômes légers et persistants à dormir.
  • Agents dopaminergiques : ces médicaments augmentent les niveaux de dopamine, un neurotransmetteur, dans le cerveau. Ils peuvent traiter les sensations désagréables des jambes associées au SJSR. 
  • Opiacés : ils permettent de traiter la douleur et de soulager les symptômes du SJSR. Les médecins peuvent prescrire ces médicaments lorsque d’autres médicaments ont échoué. 

Zoom sur les compléments en fer

Une complémentation en fer pourrait suffire à réduire les symptômes du syndrome des jambes sans repos, d’autant que le traitement est relativement peu lourd en effet secondaire. 

Le fer est un minéral essentiel que nous tirons de notre alimentation (viande rouge, les fèves de soya cuites, les lentilles cuites, la dinde, etc)…

Nous n’avons besoin que d’une petite quantité de fer alimentaire chaque jour : 8 milligrammes par jour pour les hommes adultes et les femmes à partir de 50 ans (ou à la fin des règles).

Votre taux de fer peut être faible si votre alimentation ne comprend pas d’aliments riches en fer ou si vous souffrez d’une affection sous-jacente – comme le cancer de l’estomac, du côlon, de la vessie ou des reins – qui entraîne une perte de sang dans l’organisme. Les femmes qui ont leurs règles ont souvent un faible taux de fer.

La grande majorité du fer que nous absorbons via l’alimentation nous aide à fabriquer l’hémoglobine (responsable du transport de l’oxygène dans les globules rouges). Le fer est également essentiel à la fabrication de la myoglobine (une protéine des cellules musculaires), à l’activation de certaines enzymes et à la fabrication des acides aminés, du collagène, des neurotransmetteurs et des hormones.

De faibles niveaux de fer peuvent entraîner une anémie. Dans cet état, il y a trop peu de globules rouges, et les globules rouges sont trop petits. Le faible taux d’hémoglobine empêche le sang de transporter l’oxygène correctement vers les organes.

Le fer “alimentaire” peut parfois suffire à traiter le SJSR si votre taux de ferritine est égal ou inférieur à 50 microgrammes par litre (mcg/L). La viande rouge est alors la meilleure façon d’y arriver.

Cependant, la consommation excessive de viande rouge, en particulier de charcuterie comme le jambon ou le salami, est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète, de diverticulite et de certains types de cancer. Les légumineuses sont une source de fer plus saine, mais leur absorption est moins efficace.

Pour en savoir plus, c’est par ici.